Prix de thèse "Modernités médiévales" à Marion Bertholet, docteure UGA

Distinction / Prix Recherche
Prix de thèse
Le premier prix de thèse "Modernités médiévales" a été attribué à Marion Bertholet, docteure UGA et issue de l'École doctorale SHPT pour « Des Lumières à Sismondi : penseurs et voyageurs face au Moyen Âge italien », thèse en histoire médiévale et moderne soutenue le 16/09/2020 à l’Université Grenoble Alpes sous la direction de M. Gilles Bertrand (UGA) et de Mme Ilaria Taddei (UGA).
L’association "Modernités médiévales" a pour but, depuis 2004, de promouvoir les manifestations universitaires, et plus largement culturelles, autour de la réception du Moyen Âge, réécritures et représentations, essentiellement aux XIXe, XXe et XXIe siècles (de la réception romantique, symboliste ou moderne, en passant par la fantasy et la littérature de jeunesse).
Réseau souple, “Modernités médiévales” est un lieu de convergence des travaux scientifiques, de plus en plus nombreux, autour du “médiévalisme” en France. Elle contribue à interroger et à théoriser cette notion problématique, en partenariat avec la recherche européenne et américaine la plus récente.
Souhaitant soutenir la promotion de “jeunes chercheur.e.s”, l'association a créé en 2021 un Prix de thèse à un.e docteur.e ayant soutenu récemment sa thèse en français, dans le champ du médiévalisme, sous la forme d’une aide à la publication de 500€.

« Des Lumières à Sismondi : penseurs et voyageurs face au Moyen Âge italien », résumé

"Ma thèse en histoire médiévale et moderne s’inscrit dans le sillage des travaux interrogeant les représentations et les interprétations du Moyen Âge. Mon intérêt s’est porté sur la fabrication de l’époque médiévale de la seconde moitié du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle, un moment charnière qui a contribué à forger l’imaginaire de l’Europe romantique. Les penseurs des Lumières ont en effet renforcé l’image d’un Moyen Âge européen sombre et rétrograde en fixant un certain nombre de clichés négatifs dont le monde contemporain demeure toujours empreint. Néanmoins, cette idée d’un XVIIIe siècle envisageant de manière monolithique les temps médiévaux a été battue en brèche et c’est pour souligner la complexité de la pensée historique des lettrés de cette époque que je me suis penchée sur leur appréhension de l’Italie.
Je me suis ainsi questionnée sur le processus qui, du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle, a inventé le Moyen Âge italien comme une époque singulière : un temps de liberté urbaine et de progrès. Autant de caractéristiques qui tendent à distinguer l’Italie des autres pays occidentaux associés quant à eux à une féodalité rétrograde."

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Publié le  18 mars 2022
Mis à jour le  5 avril 2022